INITIATIVES ECOCITOYENNES : l'exemple de Colombes

Publié le par Roland BRANQUART

   
La performance environnementale du mois


J'ai pris l’initiative sur ce Blog, dès le mois de janvier, avec l’assistance des consultants d’ ARCET Notation, agence d’évaluation de politiques publiques environnementales et de notation "Développement Durable", de signaler ici, mensuellement, une ou plusieurs bonnes pratiques environnementales en vigueur dans des collectivités territoriales et établissements publics français.

    Sans prétendre à une quelconque exhaustivité ni à quelque forme que ce soit de hiérarchisation qualitative, cet inventaire de mesures, projets ou politiques publiques performantes a vocation à  nourrir réflexions et débats sur les initiatives à prendre ou à reproduire en matière de Développement Durable.

    Les collaborateurs de l’Agence ARCET Notation, ainsi que ceux de ZEPH Conseil, filiale d’euro2c spécialisée dans le développement éolien, qui effectuent dans le cadre de leur activité une veille quotidienne de  la performance environnementale dans les entités publiques, m’aident à effectuer avec régularité et fiabilité cette sélection.

Voici celle du mois de décembre 2006, que nous rendons publique ce 11 décembre :


La promotion de l'écocitoyenneté, une stratégie durable...

L'écocitoyenneté figure parmi les axes majeurs de la stratégie nationale du développement durable.
Appliquant le concept "Penser global, agir local", la promotion de l'ecocitoyenneté est en effet aujourd'hui un moyen concret d'agir individuellement en faveur du développement durable. Elle figure ainsi parmi les nouvelles priorités retenues par le gouvernement en matière d'éducation (rapport THELOT, "Développement et Solidarité Internationale", circulaire conjointe des ministères en charge de l'éducation et de la jeunesse, avril 2004 - Généralisation de l'éducation à l'environnement pour un développement durable, circulaire du MEN/DESCO, juillet 2004).

L'échelle locale, une échelle essentielle...

Si l'éducation nationale a un rôle indéniable à jouer dans la construction et la promotion de comportements écocitoyens, d'autres acteurs doivent également peu à peu prendre leurs responsabilités.
Ainsi, le monde de l'entreprise, les chambres consulaires, les associations de consommateurs, d'environnement et d'enseignants, les organisations professionnelles et syndicales et, enfin, les collectivités territoriales sont autant de relais complémentaires potentiels et essentiels.

Parmi toutes ces instances, les collectivités territoriales et EPCI représentent sans doute l'un des échelons de dialogue et d'apprentissage les plus efficaces et doivent en ce sens s'atteler à la création de canaux d'information. 

Les initiatives colombiennes sont exemplaires....

Beaucoup l'ont semble t-il compris et une myriade d'actions a émergé sur tout le territoire : brochures, ateliers de la nature, maisons du développement durable, conférences, relais-info énergie...

Dans ce domaine, la ville de Colombes, par le biais de sa délégation environnementale, s'est montrée particulièrement active et innovante. Regroupant une équipe de 130 agents, la direction de l'Environnement se décline en 5 services :

- les espaces verts,
- la propreté ,
- la collecte des déchets ,
- les petites réparations de voiries et,
- l'écologie urbaine.

Si les quatre premiers services sont partagés par beaucoup d'autres collectivités, le service d'écologie urbaine est en revanche plus rare. Ce dernier a trois principales fonctions :

- une mission de veille et de prévention sur les installations classées,
- une mission d'animation écologique, notamment par le biais de deux sites, la coulée verte et le centre Nature, proposant notamment des animations gratuites à toutes les écoles élémentaires de la Ville,
- et, enfin, une mission prospective.

Une charte de l'écologie urbaine

L'exemple de l'élaboration d'une Charte de l'écologie urbaine- ou charte pour l'environnement-, qui peut être considérée comme un Agenda 21 de "première génération", démontre l'engagement d’une ville en faveur du développement durable.

Aujourd'hui ce sont une cinquantaine de fiches action qui ont été réalisées à Colombes, lesquelles recensent les programmes prévus dans les prochaines années.

Le fait que la première de ces fiches soit intitulée : "Mieux faire connaître l'environnement" ne relève pas du hasard et démontre l'importance de l'information et de la sensibilisation dans ce domaine. L'objectif déclaré est de "développer la connaissance nécessaire à la maîtrise de l'environnement des Colombiens".

L'exemple du jeu des sept familles

C'est pour répondre à ces exigences que la Ville a décidé d'élaborer un jeu de cartes illustré des sept familles qui sera distribué dans les écoles de la commune à partir de janvier 2007.
Ainsi, la famille "énergie", la famille "tout faux", la famille "solidarité", la famille "sécurité routière", la famille "déchets", la famille "écologie" et la famille "propreté" adoptent des comportements quotidiens responsables que tout un chacun peut aisément reproduire. Les dessins, accompagnés d'un simple slogan, illustrent chacune des cartes et permettent aux enfants de se mettre facilement en situation.
 
Ce jeu permet ainsi d'aborder un ensemble de thématiques essentielles allant des économies d'énergie, aux gestes solidaires à l'égard de personnes en difficulté et/ou défavorisées, au tri des déchets, à l'utilisation de composteurs individuels pour le recyclage des déchets verts, à la promotion des formes de circulation douce, à la prévention des nuisances sonores ou encore à la récupération d'eau fluviale ...

L' association du jeu et de l'éducation à l'environnement est une solution ludique mais efficace qui mériterait d'être reproduite...


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