Besançon : 2500 logements et un hopital chauffés par une chaudière au bois !

Publié le par Roland BRANQUART

  
La performance environnementale du mois


J'ai pris l’initiative sur ce Blog, dès le mois de janvier, avec l’assistance des consultants d’ ARCET Notation, agence d’évaluation de politiques publiques environnementales et de notation "Développement Durable", de signaler ici, mensuellement, une ou plusieurs bonnes pratiques environnementales en vigueur dans des collectivités territoriales et établissements publics français.

    Sans prétendre à une quelconque exhaustivité ni à quelque forme que ce soit de hiérarchisation qualitative, cet inventaire de mesures, projets ou politiques publiques performantes a vocation à  nourrir réflexions et débats sur les initiatives à prendre ou à reproduire en matière de Développement Durable.

    Les collaborateurs de l’Agence ARCET Notation, ainsi que ceux de ZEPH Conseil, filiale d’euro2c spécialisée dans le développement éolien, qui effectuent dans le cadre de leur activité une veille quotidienne de  la performance environnementale dans les entités publiques, m’aident à effectuer avec régularité et fiabilité cette sélection.

Voici celle du mois de janvier 2007, que nous rendons publique ce 9 janvier :
  La ville de Besançon (http://www.besancon.fr) a derrière elle une longue tradition municipale de mise en oeuvre de politiques environnementales. 

Dès le début des années 80, sous les mandatures successives de Robert Schwint, Besançon avait reçu prix et trophées pour ses actions dans le domaine des espaces verts et boisés.


La capitale de la Franche-Comté avait alors, déjà, l'un des meilleurs ratios de m2 d'espaces verts/habitant de France. 

La municipalité a toujours poursuivi ces efforts significatifs destinés à offrir à la population bisontine un cadre de vie très qualitatif. 

Besançon
a fait preuve d'innovation permanente dans la conception de ses politiques publiques depuis 25 ans, qu'il s'agisse d'aménagement urbain, d'écologie ou de déplacements. 

La réalisation sous maîtrise d'ouvrage de la commune, d'une chaufferie à bois, l'une des premières installations de ce type et cette dimension, à vocation d'équipement public producteur d’énergie à une telle  échelle, mise en service en France, constitue un nouvel exemple de cette capacité à imaginer des solutions innovantes, respectueuses d'un développement durable du territoire.

  En effet, cette alternative écologique permet de substituer aux combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon), principalement responsables  de l'émission de gaz à effets de serre, un combustible renouvelable, compétitif, et dont l'exploitation permet d'entretenir les paysages et de rationnaliser la gestion des forêts françaises. 

La nouvelle chaudière dont la ville s’est dotée produit de la chaleur et de l’eau chaude pour près de 2 500 logements des quartiers ouest de la ville et pour l'hôpital Jean Minjoz.


Les granulés de bois utilisés en tant que combustible étant deux fois moins coûteux que le fuel, cette chaudière permet à la municipalité de réaliser des économies substantielles tout en répondant à des critères rigoureux d’écoconception, ayant permis l’obtention du label “Flamme verte” délivré par l’ADEME en coopération avec un groupement de constructeurs, le CFCC (www.flammeverte.com).

 Les subventions reçues par la ville de l'Etat, des collectivités territoriales et de l'Ademe (http://www.ademe.fr), ont permis un apport égal à 35 % du coût de l’équipement dont le coût reste élevé. 

En effet, cette construction était éligible au deuxième programme “Bois Energie” de l'Ademe (2000-2006).

Les chaudières au bois séduisent de plus en plus de particuliers et de collectivités...et l’initiative de Besançon devrait faire école, en Franche-Comté notamment, region forestière par excellence.
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